Arrivés à Ashqabat, capitale du Turkménistan, nous
retrouvons Internet et pouvons mettre à jour le blog après une petite semaine à
traverser le nord de l’Iran d’ouest en est. En voici un résumé.
Lundi 13
Départ d’Agri en Turquie. Après quelques kilomètres, le mont Ararat
surgit au détour de notre sommeil et d’un col. Le sommet enneigé se détache sur
le ciel bleu, il est majestueux.
Arrêt à Dogurbayavit pour le ravitaillement avant le
bivouac.
Les menus de salades de tomates, courgettes en fines lamelles et feta
n’ont plus de secrets. Les boulangers ont du bon pain qu’ils vendent chaud. Visite
du palais d’Ishak Pasha, construit au XVIIè, dominant le plateau.
Arrivée à la frontière Turquie-Iran où nous remontons une
double file de 10km de camions et passons 5h à attendre que les formalités se
passent. Les femmes revêtent leur foulard légalement obligatoire et qui va si
bien à Agnès.
Nous repartons pour Saint Thaddeus, monastère du XIVè
aujourd’hui désaffecté. Nous avons juste le temps de planter nos tentes à côté.
Le diner est sympathique mais la fraicheur tombe vite et nous nous réfugions
dans les duvets pour une nuit froide. Nous visitons le monastère, ce havre de
paix le lendemain matin avant de repartir vers l’Est.
Mardi 14
La première halte est à
Tabriz, grande ville moderne, où nous retrouvons Olivier qui nous rejoint. Nous
traversons des hauts plateaux, visitons Ardebil et sa mosquée Sheikh Safir, ses
manuscrits et sa collection de porcelaines
avant de monter au lac Neor pour
notre deuxième bivouac. Les paysages sont un patchwork de blonds et de bruns.
La nuit est encore fraiche ce qui nous évite la douche.
Mercredi 15
. Longue matinée sur une piste trialisante (les initiés
comprendront) qui met les voitures à l’épreuve, dans les pâturages colorés
d’altitude. Petit intermède où Jean-Pierre peut exercer son art en mettant une attelle sur le poignet fracturé d'une participante qui a glissé en marchant sur un rocher.
Villages en pisé et yourtes de nomades, ruches. Quelques ennuis
mécaniques pour certains mais tout se répare. Après un pîque nique rapide à
2500m d’altitude, retour à la route dans une haute vallée à 1500 m d’altitude.
Visite de Massouley village accroché au rocher où la terrasse de chaque maison
est le toit de celle du dessous, petite bière iranienne au goût de cerise et
sans alcool, puis longue descente vers le bord de la Caspienne à Racht pour
rejoindre Ramsar par une route de bord de mer encombrée et pénible. Arrivée à
l’hôtel à 21h30, ravis de trouver une douche chaude, internet (erratique) et un
lit.
Jeudi 16
Anniversaire de Jean-Pierre qui remercie chaudement tous ceux qui lui ont laissé un message sur Facebook pour ses 40 ans auxquels il ne peut répondre. Après quelques courses, ces
pains azyme en forme de serpillère, de bons fruits et légumes, des nougats de
sésame et au miel d’ici et quelques gâteries, nous longeons la Caspienne et remontons dans les montagnes de
l’Elbo
urz entre la Caspienne et Téhéran. Pâturages plus arides au-dessus de
2000m et jusqu’à 3000m. Les petits villages ont l’eau et l’électricité même si
l’habitat est des plus sommaires. Toutes les personnes croisées nous saluent
gentiment. Arrivée en fin d’après-midi au bivouac à 2600m d’altitude après
avoir passé un col à 2900m. Il fait encore chaud, l’air est sec et clair. La
tente plantée, nous inaugurons la douche avec eau tiède et caillebotis. Le
moral est au beau fixe.
Vendredi 17
Alternance de pistes et de route dans l’Elbourz, plus à
l’Est.
Versants tantôt arides, tantôt plus verts. Vallées fertiles : blé,
riz, légumes, cerises, pêches. Toujours autour de 2000m. Montée à 2 000m
pour le bivouac près de sources salées, un petit Pamukale. Le sommet accroche
les nuages et nous plantons les tentes dans le nuage, avec un petite bruine, du
vent, des pierres et des chardons. Après avoir dépierré et déchardonné l’aire
pour les tentes, et pris l’apéritif offert par les belges, nous préparons le
diner sur un petit camping gaz en plein vent qui ne chauffe guère.
Samedi 18
20km de piste puis une longue route de 600 km pour aller.
Moisson à la faucille et gerbes liées à la main séchant dans les champs.
Chechme
Ali, villa avec un grand bassin alimenté par une source, oasis de fraicheur. Damgan
et sa mosquée, ancien temple zoroastre. Ancien caravansérail de la Route de la
Soie.
Grande gentillesse des iraniens toujours prêts à nous parler, nous offrir
à boire, nous conduire au magasin que nous leur demandons de nous indiquer. Montée
pour le bivouac à la nuit juste avant la frontière turkmène. La soirée est
douce, ce qui permet de trainer après le diner.
Dimanche 19
Courte étape de 100km mais longues formalités à la
frontière. Attente de 11h à 16h. Puis descente vers Ashqabat, capitale mélange
de Disneyland, Las Vegas, Brasilia.
Grande ville moderne aux larges avenues
bordées d’immeubles en marbre, barrières et poteaux de feux de circulation en
inox. Et très peu d’habitants. Hotel confortable avant 2 nouveaux bivouacs dans
la chaleur du désert.